Bixarada

performance

par Bruta et Teatro Rosa

édition du FACT : 2024

Photo de Bixarada
photo : Nico Silva

“Bixarada - “gang des petasses sauvages” déstabilise - Le mot “Bicharada” en portugais bresilien est composé de “Bicho” qui autrefois était utilisé pour inférioriser les autochtones en les comparant en des bêtes, des animaux et des créatures. Hybride au mot “Bixa” insulte sexiste et homophobe, “BiXarada” est devenu a travers l’operation de reapproriation, une source d’une puissance transformative, a savoir retourner un stigmate. Le collectif de performeureuse au corps trans, racisés et poilus lance un défi à la langue du colonisateur portuguais comme la transidentité met au défi les conventions du genre.

Ici les creatures sont construites par le regard colonial, esthétique, medical et cis, discours dominant Européen sur les pays et les sociétés considérés comme exotiques.

Les étiquettes ne sont pas sans conséquence. Elles peuvent détruire la vie des personnes trans.

Face à la violence institutionnelle et celle qui se traduit dans les expressions, le racisme, les regards, le jugement envers les corps trans, racisés et poilus, le silence n’est plus acceptable.

L’émotion qui émane de l’expérience de ces corps -

  • LA RAGE -

Elle est constante.

Bixarada mobilise cette rage. Elle les informe de briser les chaînes, rompant la capacité des oppresseurs de les blesser. Pourquoi certains corps auraient-ils le monopole de la violence et d’autres corps celui de la colère?

Bixarada libère la transidentité des classifications qui souvent effacent comment les un.e.s doivent apparaître et s’incarner.

Les performereuses nous plongent dans leur intimité, radicale. Iels sont en mouvement. Iels ne sont plus contenus. iels débordent pour citer Emma Bigé, philosophe et danseuse.

Que se passe t’il lorsque ces corps débordent? Qu’est ce que cela crée chez l’autre?
En tant que spectateur, il faut résister à la tentation d’être fasciné par leur travail comme exotique.
Aller au delà du regard Cis et colonial
Vous pouvez dire qu’iels donnent au regard Cis ce qu’il veut : Nudité et chair
Mais iels le retirent aussi
C’est un Notre monde
Celui qu’iels ont décidé de créer
Iels se libèrent

Si toi, le regardeur/le témoin, tu rentres dans ce monde, toi aussi tu seras pris en otage - Le genre assigne - La différence est que les monstres sont au courant de la fin du monde du genre, et que toi, spectateurice, peut être pas.”

Autrice du texte : Marie Rose Frigiere

Equipe artistique et technique de Bixarada :

Conception/mise en scène : Bruta
Administration : Yanaka Saint Laurent
Interprétation : Selva Gonzalez, Sucré Saleté, Kennymphe, Léon Heitz et Bruta
Création musicale : Kennymphe et Sucré Saleté
Costumes : Lauren Slater Agency
Vidéo : Ugo Gerardi, Raphaël Sawadogo-Mas et Lavande Labussière
Photo : Ix Dartayre et Nico Silva

Production : Teatro Rosa
Avec le soutien des Ateliers Jeanne Barret du Prix Utopi·e et de la Ville de Marseille